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Les jeunes jugent les médias traditionnels « plus fiables »

La liberté de la presse est au centre des débats du 60e congrès mondial des éditeurs et des directeurs de presse, qui s’est ouvert, dimanche 3 juin, au Cap en Afrique du Sud. Ce 60e congrès des journaux et 14e forum des éditeurs de presse organisé sous les auspices de l’Association mondiale des journaux (AMJ) rassemble près de 1 600 participants de 105 pays et se tient pour la première fois sur le continent africain où les médias de dizaines de pays luttent toujours pour gagner liberté et indépendance.

L’AMJ, créée, en 1948, afin de défendre la liberté et l’indépendance économique de la presse, est une organisation non gouvernementale qui représente, aujourd’hui, quelque 18 000 publications sur les cinq continents.

A l’occasion de ce congrès, l’AMJ publie, lundi 4 juin, une étude réalisée auprès de 100 jeunes âgés de 15 à 24 ans issus de pays différents (Colombie, Espagne, Etats-Unis, Japon, Liban, Philippines, Royaume-Uni, Serbie et Suède), afin "d’aider les entreprises de presse à concevoir de meilleures stratégies pour atteindre les jeunes lecteurs".

Selon cette étude qui fait partie d’un vaste projet de recherche sur leur façon de s’informer, les jeunes perçoivent les médias traditionnels comme étant "plus précis, fiables et sérieux". Malgré une préférence affichée pour Internet comme source d’information, et l’intérêt croissant envers les ordinateurs personnels qui facilitent le journalisme citoyen, la plupart des participants continuent d’attacher plus de valeur aux sources et aux formes de médias traditionnels.

Néanmoins, bon nombre d’entre eux affirment tirer la plupart de leurs informations de la famille et de discussion avec les amis, devant la télévision ou les journaux.

"Les réseaux sociaux, en particulier, semblent jouer un rôle-clé dans la diffusion des informations sur les loisirs parmi la plupart des jeunes", précise l’étude. De nombreux participants déclarent "qu’ils n’aiment pas se fier à une seule source d’information qui fait autorité", même parmi celles qu’ils consultent régulièrement.
Selon les jeunes interrogés, l’utilisation des nouveaux médias comme les ordinateurs, les téléphones portables, Internet et les lecteurs MP3 prend de plus en plus le temps qu’ils auraient consacré aux médias traditionnels, même si, note le rapport, "ce temps est naturellement restreint dans les pays où le fossé numérique reste une barrière importante". Mais, contrairement aux stéréotypes, nombreux sont les jeunes participants qui affirment rester "respectueux des sources d’information traditionnelles", et rares sont ceux "qui les jugent obsolètes".

Enfin, l’irruption de la presse gratuite a, semble-t-il, bouleversé les habitudes pour s’informer. "La question des journaux gratuits apparaît essentielle pour le développement de futures stratégies sur le jeune lectorat des journaux", estime le rapport.

Les jeunes participants du monde entier affirment être "familiarisés avec les publications gratuites distribuées dans les transports", et s’accordent pour dire qu’ils "stimulent la curiosité envers l’information". Toutefois, s’ils estiment que les journaux gratuits distribués dans les transports sont bien adaptés pour lire sur le chemin de l’école ou du travail, les journaux payants se prêtent mieux à une lecture à la maison.


Un appel pour la liberté de la presse en Afrique
Les dirigeants de la presse mondiale, réunis en Afrique du Sud, ont appelé les gouvernements africains à abolir "d’urgence" toutes les lois qui limitent la liberté de la presse et se sont engagés à mener une "campagne énergique et sur le long terme contre les violations et les restrictions de la liberté de la presse en Afrique". Ils appellent les gouvernements africains à libérer les journalistes emprisonnés, à abolir les lois draconiennes sur la presse et à reconnaître l’importance de la liberté de la presse pour le développement économique, politique et social. Cette déclaration sera présentée au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon avec la demande qu’elle soit présentée à l’Assemblée générale.

Auteur : Pascale Santi (avec AFP)
Source : Le Monde – Le 4 juin 2007

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