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Prêts pour une seconde vie sur Internet ?

Petit aperçu de ce que le joueur peut faire dans Second Life, de la visite d’une galerie à la lecture de publicités sur les murs sans oublier les rencontres…DR
Sur Internet, le jeu Second Life permet d’intégrer un monde virtuel très proche du réel et d’y vivre de nouvelles expériences.

Ils sont déjà plus d’un million dans le monde à mener une double vie sur Internet grâce au jeu Second Life. Créé par le studio californien Linden Lab, ce site est ce que l’on appelle un univers persistant : on peut s’y rendre 24 heures sur 24, il s’y passe toujours des choses.

Comment ça marche ? Assez simplement. Il suffit de se connecter au site et de créer son avatar. Son quoi ? Sa représentation en images dans le jeu : on peut choisir d’être un homme, une femme, un robot, un ange… Ici, pas de missions périlleuses à remplir, de monstres à terrasser, le but du jeu est de vous ouvrir la porte d’un monde à la frontière du réel et du virtuel.

Des décors créés par les joueurs eux-mêmes

On peut s’y promener à la recherche de rencontres, discuter en temps réel avec les autres avatars, se marier, conduire des voitures de luxe, des avions, tenter des expériences nouvelles et notamment sexuelles – le jeu étant réservé à un public d’adultes. Les décors varient et sont créés au fur et à mesure par les joueurs eux-mêmes. On peut se promener dans une ville où le soleil ne perce jamais ou se prélasser au bord de l’eau dans une île paradisiaque. Tout est virtuel et pourtant le réel gagne du terrain.

Face au succès du jeu, les marques ont fait leur apparition. On peut y trouver les dernières baskets à la mode, certaines voitures et de la publicité sur les murs. Parce que le commerce existe aussi dans Second Life. Via une carte de crédit, le joueur peut échanger de l’argent véritable contre des Linden dollars. Cette monnaie locale permet de vivre pleinement dans le jeu. Du coup, ceux qui n’ont pas d’argent dans la vraie vie peuvent choisir d’en gagner virtuellement de manière légale ou illégale. Certains n’hésitent pas à prostituer leur avatar pour gagner de l’argent…

Mais on peut aussi s’instruire dans Second Life. D’éminents professeurs de la faculté de droit d’Harvard donnent des cours dans un amphi virtuel. Plusieurs universités américaines ont déjà implanté des antennes dans le jeu. Bien sûr, les hommes politiques – surtout américains – ont aussi investi ce monde. Certains n’hésitent pas à y faire campagne pour toucher de nouveaux électeurs dans la vraie vie. On trouve également des journalistes. L’agence de presse Reuters vient de confier à l’un de ses journalistes le soin de créer un avatar et de mener des enquêtes dans le jeu. Car, derrière les personnages virtuels, se cachent de vrais internautes capables de livrer, via le jeu, des informations.

Bref, ce deuxième monde donne le tournis. Pour le psychanalyste Mickaël Stora, créateur de l’Observatoire des mondes numériques, « ce jeu préfigure l’avenir d’Internet. Si le concept va au bout, on aura tous un avatar sur le Net. Toutes les informations que l’on cherche, les achats en ligne seront disponibles dans le jeu. Personnellement, j’aimerais y créer une clinique virtuelle pour donner des consultations en ligne avec les joueurs. » Spécialiste de la thérapie par le jeu vidéo, Mickaël Stora voit là l’occasion de placer ses patients dans des situations virtuelles qui pourraient les aider à mieux affronter le monde réel.

Auteur :
Philippe LEMOINE.
Source : Ouest-France – Le 21 octobre 2006
www.secondlife.com

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