Les 17 et 18 mai se tenait à Alger le 4ème colloque scientifique international IEMA Intelligence Economique et Knowledge Management.
Pendant 2 jours de nombreux intervenants ont développé les enjeux et les moyens de mise en oeuvre de l’intelligence économique.
Quelques éditeurs dont iScope, KB Crawl et Pikko, on t également pu montrer l’utilisation concrète de leurs solutions et leurs apports dans la démarche de mise en place d’une démarche d’intelligence économique et de veille stratégique.
De mon côté, en une toute petit vingtaine de minutes, j’ai essayé de détailler les principales phases qui permettent de construire le cahier des charges d’un dispositif de veille (logiciel) et les principaux écueils à éviter.
On retrouvera tout d’abord la nécessité de clairement exprimer son besoin. C’est à dire dresser la liste des enjeux, des objectifs, des fonctionnalités en étant réalistes, c’est à dire en exprimant des besoins utiles et tous les besoins utiles.
La priorisation de ces besoins peut par ailleurs permettre aux prestataires de veille et aux éditeurs de logiciels de veille de mieux cerner vos besoins et d’estimer les éventuels développements spécifiques qui seront nécessaires.
J’insiste également sur la nécessité de faire rentrer les éditeurs ou prestataires de veille le plus tard possible dans la démarche amont. La phase d’analyse de ses besoins est une phase qui nécessite de se concentrer sur soi même, sur son organisation et qui n’a nul besoin d’éléments perturbateurs venant biaiser les besoins afin de coller plus ou moins à telle ou telle solution de veille “sur étagère.”
Bien que cela semble évident je conseille par ailleurs à toutes les entreprises qui souhaitent faire l’acquisition d’un logiciel de veille de passer par une phase de pilote (que certains appelleront PoC alias Proof of Concept). Faites ces pilotes en conditions réelles : un vrai pilote avec un échantillon représentatif des sources qui seront utiles pour votre veille à venir, avec un choix également représentatif des utilisateurs et le tout dans l’environnement informatique prévu ! (et non pas par une solution temporaire, externalisée ou sur un poste qui ne correspond pas aux spécifications générales de votre entreprise.)
Vous pouvez télécharger la présentation correspondante ainsi que l’article scientifique qui a été publié dans les actes de ce colloques ci-après :
Construire le cahier des charges de son dispositif de veille (Article) – IEMA 4 – Alger – Mai 2010
Enfin, un grand merci aux organisateurs qui nous ont reçu dans un cadre particulièrement agréable. Une organisation impeccable pour un colloque riche en échanges. Merci également à tous les participants.
Concernant la veille et l’intelligence économique en Alérie, les questions posées par les entreprises en off du colloque montrent les nombreuses questions en suspens des entreprises, la nécessité de justifier la “rentabilité” de la veille, et de montrer des choses concrètes et opérationnelles.
Merci pour cet éclairage synthétique et utile. J’achoppe juste sur le terme “contraintes humaines” page 3 du texte. Les informaticiens pensent trop souvent que les utilisateurs et managers sont des “contraintes” !
J’aurais préféré lire “moyens humains” identifiés comme moteurs, responsables, impliqués dans la démarche. Ceci sous-entend une démarche de maîtrise d’ouvrage organisationnelle (organiser la collaboration humaine) avant tout cahier des charges technique. Nous savons que c’est bien trop rare, et pas uniquement pour ce type d’application, alors autant le rappeler.
Bonjour Thierry,
Merci beaucoup pour ce petit feedback, plutôt positif dans l’ensemble.
Jamais simple de faire un powerpoint de quelques slides sur un sujet aussi vaste.
Par contraintes humaines telles que décrit dans ce document j’entendais principalement le temps dont les personnes vont disposer pour effectuer de la veille.
Et justement je ne me considère pas comme un informaticien qui penserait que les utilisateurs sont des contraintes.
TOUTEFOIS, c’est un point que je n’ai pas eu le temps de développer dans ce ppt mail sil faut prendre conscience des limites de compétences des personnes à un instant t, s’organiser en fonction, et surtout donner les moyens aux personnes qui auront des tâches de veille à effectuer, d’acquérir les compétences et savoir faire disponibles.
Trop de projet de veille ne tiennent pas compte de ces aspects “montée en compétences” des équipes. Une des raisons est le discours ambiant autour de la veille que l’on entend trop souvent : “tout le monde peut faire de la veille”, “vous faites de la veille sans le savoir”, … Du coup on met une documentaliste sur un poste de veilleur sans la former ni aux outils de veille, ni à certains aspects techniques [NB : je ne critique pas les documentalistes!!! mais documentaliste nécessite certaines compétences et veilleur également. Personnellement je me sentirai peu capable de faire le travail d’un documentaliste], ou bien un ingénieur, le tout sans aucune aide, soutien, ni formation.
Donc pour conclure, je vais exactement dans votre sens ! Organiser les compétences, les savoir faire et les outils en fonction des objectifs et des besoins ! Voilà comment un bon projet de veille fonctionne! Tout en prenant conscience des contraintes (35 h hebdomadaire en est une par exemple que beaucoup d’entreprises oublient si l’on en juge par les fiches de poste…quand elles existent.)