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Intelligence économique et veille : pour que l'information se transforme en action

Où il est question de cartographie et d’intelligence économique, encore…

Après le débat plus qu’animé sur la cartographie de l’intelligence économique publié par les étudiants du Miste et ses enseignants, j’ai décidé du haut de mon perchoir (sic) de prêter le flan à la critique. Oui parce que même s’il semblerait que j’ai la critique facile, des fois cela m’arrive de travailler et en l’occurrence en ce moment de travailler sur la cartographie.

Suite donc au dernier billet estampillé cartographie de l’information, j’ai eu l’occasion de discuter avec un ami, Sam, et nous avons décidé de travailler conjointement à la mise en ligne d’une cartographie de l’intelligence économique.

L’objectif de cette cartographie était de montrer :

  • qu’il était possible de faire une cartographie représentative d’un écosystème sans multiplier les biais , ni les critères de sélection
  • qu’il était possible d’automatiser une grosse partie de la démarche. En cela je rejoins le dernier billet de Christophe Deschamps qui parlait d’une qualité essentielle chez le veilleur : la paresse. Oui parce que je préfère travailler quelques heures pour arriver à un bon résultat que travailler plusieurs semaines pour arriver à un résultat moyen…

Bon, alors comment avons nous décider de procéder et quel était le champ d’étude.

Nous sommes partis avec Sam d’un champ d’étude qui était “Viadeo” en partant de l’hypothèse (et ce n’est qu’une HYPOTHESE de travail) que les personnes du petit monde de l’intelligence économique était présent sur ce réseau social et qu’elles avaient tendances à se rapprocher.

De fait nous excluons donc du champ d’étude tous les professionnels de l’Intelligence Economique qui ne sont pas sur Viadéo.

Nous avons donc tout au long de cette étude été conscients que cette cartographie n’était que la cartographie des professionnels de l’intelligence économique et de leurs liens à travers l’analyse des carnets d’adresse Viadeo.

Elle reste donc partielle mais à la vue des résultats, et avec notre expertise conjointe, il nous a semblé évident que les résultats n’étaient pas si mauvais que cela, et nous y avons retrouvé avec intérêt différentes familles dont celle de l’EGE, ou bien encore les consultants, quelques blogueurs aussi parfois chargé de veille. Brefs, beaucoup de noms que nous connaissions.

Dans cette cartographie, le poids de chaque “acteur” (je dis acteur car certains profils Viadeo sont des entreprises) est représenté par son nombre de liens entrants par d’autres “professionnels” de l’intelligence économique.

En fait dans Viadéo nous avons considéré des liens bidirectionnels la plupart du temps sauf pour les personnes qui ne partagent pas leurs contacts.

Nous ne parlons pas donc de classement d’influence ici mais de taille du carnet d’adresses ! Les liens entrants ne sont pas pondérés. C’est à dire que si une personne a un carnet d’adresses de 500 personnes dans l’Intelligence économique et une autre de 10 personnes, cela est comptabilisé de la même façon.

Nous sommes donc dans un modèle d’analyse relativement simple dans lequel la cartographie apporte un plus qui nous semble essentiel : l’aide à la compréhension d’un écosystème sur plusieurs niveaux de profondeur de relations avec des indicateurs visuels qui en facilitent l’exploration.

Nous sommes simplement partis du principe qu’un acteur en relation avec un nombre “important” d’autres acteurs visibles sur certaines thématiques a sa place dans une cartographie. Le but de cette représentation étant de faire apparaître ces acteurs pivots, c’est à dire ceux qui sont connus d’autres profils.

Mode opératoire :

Nous avons tout d’abord défini les mots clés qui nous ont permis d’interroger le moteur interne de Viadeo et également de coupler avec une requête Google du type : site:viadeo.com +”mot clé’.

Les mots clés retenus ont été :

  • Digimind
  • KB Crawl
  • Ami Software
  • ACRIE
  • Knowledge management
  • Intelligence économique
  • Linkfluence
  • Scanblog
  • Human to Human
  • Spintank
  • e-réputation
  • ereputation

Nous avons fait le choix de rajouter, en plus des termes génériques, des noms d’entreprise qui nous semblaient incontournables dans le secteur de l’intelligence économique pour être sur de les attraper en entrée sachant que la requête intelligence économique (11 000 résultats) les ramenait également.

Le but de cette démarche étant de connaître les acteurs visibles publiquement sur des thématiques liées à notre sujet, il s’agit donc des acteurs de niveau 0.

Nous avons ensuite procédé au traitement des relations entre profils publics.

Nous avons éliminé tous les profils de niveau 0 qui n’étaient pas visibles par plus de 5 relations.

Toutes les données ont été capitalisées et fusionnées entre elles pour avoir un schéma classique de cartographie avec des nœuds (acteurs) et des relations (edges).

Ces données ont été importées dans Gephi, dont je parlais ici, qui nous a permis de travailler les affichages et de travailler sur des filtres de nombre de liens.

Et voilà donc le résultat que nous vous livrons.

Il s’agit de notre point de vue d’un départ qui livre une vision d’une partie du monde de l’intelligence économique et donne par ailleurs une bonne perception de l’utilisation des médias sociaux.

Il s’agit selon nous de travail qui doit être à chaque fois sur mesure, la façon de travailler les données et de les extraire correspondant aux besoins d’exploitation, Viadéo n’étant ici qu’un champ des possibles.

Tous mes remerciement vont à Sam qui a apporté sa haute expertise dans le traitement de l’information.

Et tous mes remerciement encore à lui pour également son oeil critique et toutes les enrichissantes discussions que nous avons eues lors de ce petit travail qui s’est étalé sur une petite semaine ! Avec quelques heures de travail, la technologie utilisée étant particulièrement autonome sur toute les phases d’extraction et de traitement.

Cliquer sur l’image pour la taille réelle

Vous pouvez également télécharger le fichier PDF de cette cartographie ce qui vous permettra de disposer d’un bon niveau de zoom.

Pour tous ceux qui veulent s’amuser avec Gephi vous pouvez également télécharger le fichier Gephi ce qui vous permettra de travailler ces mêmes données et de générer vos propres affichages.

Par exemple ci-après une carto où j’ai filtré sur la tranche supérieure des personnes ayant le plus de liens entrants.

Cliquer sur l’image pour la taille réelle

Bonne consultation !

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23 commentaires

  1. Ça dé-chire ! Et je dis pas ça parceque mon nom est gros 🙂

    Ce Sam est quand même doué… Vous auriez pu retenir d’autres mots clés toussa toussa, mais pour une fois qu’on a pas une carto “prétentieuse” et illisible, ça fait du bien

    1. Merci mon bon Monsieur Barbe !
      Un compliment qui me va droit au coeur et que Sam ne manquera pas de lire. On aura l’occasion d’en discuter dans 6 mois lors d’un prochain barbecue.
      En tout cas on a essayé de faire du meilleur travail que ce que l’on avait vu avec comme base line : réflexion, décision, extraction, traitement et visualisation. Avec un minimum de choix subjectifs dans l’approche. En tout cas en nettoyant pas avec des critères capilotractés.
      Pour le rendu, on peut générer autant de vues que l’on souhaite avec des filtres et des algorithmes de positionnement un peu différents. Pour cela on vous livre aussi les données Gephi.
      Si cela vous dit de faire des essais on sera ravis de publier vos rendus visuels pour montrer qu’avec les mêmes données on peut mettre en évidence d’autres choses selon les choix faits.
      Voilà, merci encore en tout cas ! 🙂

  2. Toujours aussi intéressant ….
    Il me semble que le fichier gephi soit imcomplet.
    Impossible de l’ouvrir avec la version 0.7beta, j’ai un NPE= Null Pointer Exception

    Merci
    A+

  3. Un bon travail, rien à dire…

    …si ce n’est que j’ai eu la surprise de découvrir des gens comme Céline Charlemagne, Olivier Luisetti, Cedric Bernard, Eric Messeca, Lauranie Nonotte ou Josselin Souris qui ne sont pas des “professionnels de l’IE” stricto sensu.

    Il existe donc des passerelles entre l’IE et d’autres secteurs professionnels. Comment en tirer parti, notamment en matière d’insertion professionnelle des jeunes diplômés ? Je pose la question…

    Je note, par contre, l’absence sur cette cartographie de Camille Alloing, pourtant incontournable dans son genre, c’est du moins mon avis. Donc, une limitation à Viadeo comme seul réseau social était-elle excessivement restrictive ? Peut-on, en 2010/2011, exister et être reconnu comme acteur d’un milieu professionnel sans apparaitre sur les réseaux sociaux ? Autant de pistes de réflexion ouverte par cette cartographie, ce qui constitue, à mes yeux, un gage de son intérêt.

    1. Bonjour Patrick,

      Merci pour ton retour.

      Camille a fait le choix d’être peu présent sur certaines réseaux sociaux et de fait il sort du spectre de cartographie qui ici était pourtant clair et la méthodo aussi. Cette carto n’avait pas pour but de mapper les professionnels de l’IE en France mais de mapper les relations entre les personnes qui utilisent ce terme (et les autres termes d’entrée) sur le réseau Viadeo.
      Point barre.

      A vouloir tout mettre dans une carto, on y met aussi n’importe quoi et on y accorde aussi une omnipotence qui n’est qu’un mythe.

      Il s’agit par ailleurs ici d’une partie d’analyse de ce secteur. On devrait après étendre cela à LinkedIn à minima et pourquoi pas à Twitter.

      Après pour le recoupement de ces différentes cartogrpahie c’est une autre paire de manche 🙂

      Concernant les personnes que tu mentionnes elles peuvent ressortir sur le terme IE ou sur un des autres de départ et elles peuvent aussi être dans une stratégie de liens et de construction de liens avec des personnes de ce secteur. On ne peut pas conclure qu’elles sont des “professionnesl de l’IE mais qu’elles sont au moins en relation avec des contacts IE.
      Un filtre les fait normalement sortir assez vite 🙂

      Bonne journée.

  4. Il me semble que vous avez évité certains travers que la carto du MISTE (notamment la méthodo plus que douteuse), mais que vous êtes tombé dans d’autres pièges qui rendent ce travail tout aussi vain :

    – source unique très discutable
    – mots-clefs biaisés, beaucoup d’angles morts
    – représentation graphique illisible
    – mais surtout, aucun discours sur cette représentation graphique : le dessin ne contribue pas à un discours mais est une fin en soi.

    La seule chose à laquelle je pense quand je vois cette carto c’est “ah tiens, untel il a une b… (bulle !) plus grande que untel”

    C’est peut être justement ce qui condamne 80% des travaux de cartographie publiés sur le web : la cartographie est quasi-systématiquement vue comme une fin en soi, alors que ce n’est qu’un moyen. La représentation graphique doit servir un propos ! Une cartographie pour le seul plaisir esthétique, c’est de l’art, pas de l’IE. Votre cartographie a moins de valeur opérationnelle qu’un fichier Excel avec nom-prénom/liens.

    1. Bonjour Pierre !

      Merci pour le retour.

      Je vais tâcher de répondre à vos remarques :
      – Source discutable : cela aurait pu l’être si ce que nous avions annoncé était un classement des professionnels de l ‘IE en France ou bien encore le topm 50 des influenceurs en IE. Mais ce n’est pas le cas. L’objectif affiché était de cartographier les relations entre les individus sur Viadéo (en tout cas les liens qu’ils partagent) avec des points d’entrée caractérisés par la sélection des mots clés présentée.
      – Mots clés : trop, pas assez. Les opinions varient. Et c'(est normal c’est finalement le seul point subjectif de cette démarche qui a mené à cette cartographie. Pour ma part si c’était à refaire je ne mapperai qu’avec comme point d’entrée les profils qui comportent le terme “intelligence économique”. Nous n’avons pas voulu nous en tenir là pour ce coup d’essai et d’ailleurs on voit apparaître les clusters assez facilement s’il s’agit de thématiques différentes.
      – Représentation graphique illisible. Effectivement elle l’est si on essaie de tout lire. C’est pour ça que nous avons livrés aussi des screenshots d’autres vus et que les fichiers Gephi sont à votre disposition. pour générer d’autres vues. Si vous vous y amusez je serai ravi de publier vos vues 🙂
      – aucun discours. Et c’est un choix assumé. La cartographie est une étape. Un outil. Elle vient en complément de l’expertise. Je livre cette cartographie à la sagacité de me”s lecteurs et ils en feront l’analyse qu’ils souhaitent. Avec un minimum de travail ils verront se détacher les liens inter entreprises, les liens de ces entreprises avec leurs clients, Les chercheurs d’emploi, les activistes du Web, les comportements opportunistes, …etc. Derrière la taille des bulles il y a un seul sens : cette personne est présente dans le carnet d’adresses de beaucoup de personnes… Il ne faut pas y voir un autre sens donné par la cartographie. Après en allant voir les liens, en allant visiter quelques profiles des “grosses bulles” on peut le typer relativement rapidement.

      Enfin cette cartographie n’a jamais dit être un travail d’intelligence économique mais une démarche de cartographie. Le travail d’IE commence après 🙂

      Quand à l’opérationnalité de cette cartographie, il est évident que si opérationnalité est de faire du spam mail ou du phoning massif c’est peu intéressant.
      Si l’objectif est d’identifier des personnes qui sont potentiellement des points de convergence et de visibilité sur un réseau alors elle est beaucoup plus opérationnel qu’un fichier à plat qui ne serait d’ailleurs pas difficile de livrer.

      Je vous invite toutefois à relire le billet avec attention. Ce que nous exposons ici c’est les outils, la façon de procéder et non pas le résultat. Vous ne devriez pas vous y tromper et selon moi l’intelligence économique commence par une saine application des bases scolaires : la lecture.

      Je cite :
      “Nous ne parlons pas donc de classement d’influence ici mais de taille du carnet d’adresses !”
      “l’aide à la compréhension d’un écosystème sur plusieurs niveaux de profondeur de relations avec des indicateurs visuels qui en facilitent l’exploration
      “Il s’agit de notre point de vue d’un départ qui livre une vision d’une partie du monde de l’intelligence économique”

      J’en connais des gens qui essaient de mapper tout, d’ajouter des choux et des carottes, de sommer des likes et des backlinks… Ils ont souvent du temps. Ils ont souvent peu de résultats.

      PS : Actulligence applique une politique assez stricte de la critique lâche. En général les commentaires qui critiquent (de façon constructive ou pas), l’auteur, le blog, les commentateurs (positifs ou négatifs) sont invités à la faire de façon non anonymes. Quand je vois une IP allemande avec une URL/email vers un site parking en général le comment va directement à la poubelle. Sur Actulligence on a le courage de ses opinions et on en attend autant des lecteurs / commentateurs.

      1. Je me trouve physiquement en Allemagne, ça va être difficile de trouver de la lâcheté là dedans.

        Pour mon identité, vous pouvez vous référer au WHOIS du nom de domaine de mon adresse e-mail, tout est dedans.

      2. Merci Pierre pour l’identité.
        Je n’aurais pas pensé qu’un site parking puisse être un vrai surtout en français avec une IP en Allemagne.
        Désolé donc. Maintenant je sais au moins que j’ai affaire à une vraie personne.
        Je pense que le spécialiste de l’intelligence économique que vous êtes n’aura donc pas de problème à tirer quelques informations utiles ou à déchiffrer une partie de la carte et de son réseau. On y trouve par exemple l’activisme de l’EGE qui montre que vous faîtes tous très bien votre travail et utilisez ces réseaux à bon escient pour valoriser votre formation et par la même vous faire connaître.

      3. Je ne suis pas sûr de répondre au bon endroit car votre dernier message n’a pas de bouton “répondre”, mais pour clarifier ma pensée :

        – quand on descend publiquement une étude cartographique en des termes assez violents (celle du MISTE), et qu’on annonce ensuite qu’on va en faire une soi-même, on est contraint de faire mieux. Vous ne pouvez pas vous réfugier derrière “mon travail avait une petite ambition et un petit périmètre, donc le livrable n’est pas parfait”.

        – quand j’affirme que votre travail a moins de valeur qu’un fichier Excel, je veux dire par là que le simple fait de représenter des liens entre personnes comme vous le faites a pour effet de faire disparaître ces liens en les mélangeant. Quand on regarde la carto, on ne retire pas une information mais une impression : l’information se dilue, l’oeil ne capte que quelques liens et est incapable de les saisir tous. Contrairement à ce que vous dites, la représentation utilisée complique la navigation dans cet écosystème, et ne la rend pas plus facile. D’autres formes de représentation s’y seraient mieux prêtées (par ex, tous les noeuds sur un cercle, coloration des noeuds en fonction du mot-clef auquel ils correspondent, etc). Si l’information intéressante dans votre carto était la taille des bulles, alors pourquoi représenter cette information graphiquement alors qu’il aurait suffit d’un tableau Excel avec nom-prénom/pondération ? Ca aurait même permis de rendre comparables des valeurs très proches mais dont la différence est invisible à l’oeil nu sur la carto.

        Si je vous fais ces remarques, c’est parce que dans la quasi-totalité des travaux de carto que j’ai eus entre les mains, il y a toujours un point commun : la jouissance d’avoir sorti un dessin et d’avoir tout mis sur une feuille est une distraction qui fait oublier le besoin d’en tirer une information. Vous faites fausse route en disant que vous soumettez la cartographie à la sagacité de vos lecteurs : si vous présentez l’information de cette manière, c’est que vous avez une intention, DONC il faut la commenter ; si vous n’avez pas d’intention particulière, alors il ne faut pas présenter de cartographie. En contexte professionnel, quand vous livrez une cartographie, vous ne vous contentez pas de la projeter à l’écran et de demander si votre client a des questions, sinon il va vous regarder avec des grands yeux avant de vous indiquer la porte : c’est à vous de donner un sens à ce que vous venez de dessiner en lui donnant vie.

        Et si je suis particulièrement cru dans mes remarques, c’est parce que vous êtes un professionnel : les étudiants regardent votre blog en se disant “c’est la voie à suivre”. Maintenant ne voyez aucune hostilité dans mon propos, sinon je n’aurais pas pris la peine de faire ces commentaires.

      4. Pierre,

        Toute la critique du Miste portait sur le manque évident de méthodologie et sur les choix arbitraires et manuels. Dans leur cartographie les données servant de pondération étaient clairement fausses, je pense notamment à l’indicateur d’audience. Comme on l’a expliqué tout au long des commentaires: la carto doit reposer sur des données justes. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante.

        Je le répète: le but de cette cartographie n’est pas de faire mieux ou de sortir un classement ou encore de livrer une cartographie exploitable commercialement par mes concurrents, d’autres professionnels de l’IE, des profs ou autres.

        L’angélisme dans le monde de l’intelligence économique cela fait un petit moment que j’ai arrêté.

        Je n’avais qu’un but c’est de montrer ce que l’on peut grâce à un traitement de données brutes et qu’on peut déjà avoir en 50 fois moins de temps que ce qui a été fait quelque chose de plus parlant que ce que j’ai vu… Ou alors effectivement j’ai une mauvaise connaissance du monde de l’intelligence économique.

        Comme cela est clairement précisé dans le billet chaque travaux de carto doit répondre aux objectifs d’exploitation et de lisibilité et doit être pensé avec celui qui va s’en servir. En ce qui me concerne cette carto répond à l’objectif que je m’étais assigné : faire mieux, avec moins de biais en moins de temps.

        (et pour le coup elle ne répond pas au complexe d’autosatisfaction du “j’ai tout mis” complexe par ailleurs qui semble vous attirer en voulant mettre “tous les point sur un cercle”. Je vous invite quand même à ne pas vous contenter du PDF mais à regarder la vue générée avec un filtre important en fin de billet)

        En conclusion et pour vous citer je dirais que si “l’oeil ne capte que quelques liens et est incapable de les saisir tous” cette carto pour le coup est totalement réussie puisque pour moi l’objectif était de faire ressortir les noeuds importants et non pas d’aller identifier “tout le monde”.

        Mais il vrai que ce travail, dans un cadre de livrable avec un enjeu professionnel pourrait être présenté avec d’autres indicateurs, notamment l’échantillonnage de popularité, tableau avec les profils classés par indice de visibilité, etc.

        Il faut clairement comprendre que ce billet n’est pas un délivrable final suite à une demande client, mais bel est bien une démonstration de ce qu’il est possible de faire en carto. lorsque l’on parle de réseaux sociaux. Comme vous le dites, Pierre, le professionnel de l’IE cherchera à interpréter les résultats en proposer un plan d’action.

  5. La cartographie de données n’est qu’un élément d’un processus de réflexion dans une démarche de veille, d’IE.
    Ce n’est qu’un outil et non une finalité.
    Cela ne permet en aucune manière de prendre des décisions sans d’autres éléments et sans une analyse poussée.
    Il est vrai qu’en entreprise, la cartographie est un outil à la mode mais sans analyse et sans mise en perspective de l’information traitée, cela ne sert à rien.
    Aucune cartographie n’est exhaustive, il y aura toujours un biais suivant l’axe que l’on observe.
    L’important est donc de bien cerner les besoins d’un tel exercice pour ne pas tomber dans l’effet “coloriage” qui peut bluffer certaines personnes mais être complètement inutile pour répondre à une problématique donnée.

    En tous cas, l’outil Gelphi paraît très puissant… A creuser…

    Et je suis d’accord avec Fred, une discussion sur ce thème autour d’une bonne pièce de boeuf et d’une bonne mousse s’impose ! 🙂

    Je suis sûr que d’autres seraient partants…

  6. Merci pour cette cartographie des acteurs et des connexions existantes. Belle démonstration de ce que peut fournir un outil tel que Gephi.

    Je vais tenter d’en faire une en l’appliquant aux acteurs de l’IE en Rhône-Alpes.

    Merci encore ! c’est super !

    1. De la même façon que les plateformes de veille et les moteurs de rechercher comme google nous traitons les données publiques de pages HTML. Il existe toutefois une différence: les crawlers ont été fait sur mesure en fonction des objectifs de traitement de données. C’est à dire qu’il y a une couche supplémentaire d’intelligence afin de combiner les données entre elles et qui permet de donner du sens à ce type de travail. Les crawler sont en ruby. La partie traitement et indexation reposant sur d’autres techno comme solr, lucene, etc. Ceci ds le but d’avoir une liberté total et une véritable profondeur dans les exigences.
      Certaines personnes diront que ceci peut être long. Mais non! Le tout est d’avoir un cadre de travail sain et des objectifs clairement défini afin de garantir la maitrise de traitement du cycle de vie des données.

      Il faut aussi préciser que l’impact technologique est minime. Ce travail aurait très bien pu être fait manuellement. C’est l’objectif de traitement des données qui est au cœur de la démarche.
      La où un moteur de recherche présente les données sous forme de liste, nous ont a choisi la cartographie

  7. Bonjour,

    C’est un travail intéressant et bien pensé.

    Comment interpréter les résultats c’est autre chose et cela nécessiterait une analyse qui pourrait être passionnante justement.

    Comment interpréter les acteur en périphérie? Comment expliquer certains noeuds? Les liens entre certains acteurs…

    Personnellement, mais cela est sans doute dû à ma formation de base en géographie, je trouve ce travail d’interprétation bien plus intéressant encore que dans la cartographie elle-même.
    Cette effort d”interprétation permet notamment d’échanger des points de vue et des regards/ perceptions différents. Et donc d’avancer sur un problème (comme tu le sais je pense que l’échange “sain” permet toujours de progresser).

    C’est d’ailleurs à mon sens l’une des forces potentielles de la cartographie mais aussi aujourd’hui l’une de ses principales faiblesses.

    On entre des données dans la matrice, le moteur de ton outil de carto “mouline” le tout et hop cela donne un résultat graphiquement assez fascinant.

    Mais le principal, c’est à dire l’interprétation est souvent négligé. Moi en tout cas, j’ai été très frustré de ne pouvoir faire cette lecture analytique sur notre cartographie, cela n’était pas commandé, mais aurait été intéressant je crois.

    D’ou peut être, la remarque de Pierre : sans cet effort (humain) de lecture, de commentaire et d’analyse, La cartographie se limite souvent à des noms en constellation joliment représentés et souvent très nombreux, qui faute de pistes de lecture, génèrent des remarques du style “c’est beau”, “ah ils sont là eux aussi”…

    Ok mais de cette manière “l’outil” n’est pas exploité réellement.

    Or une interprétation de ta carto amène les gens à réfléchir, discuter, échanger ou débattre non plus sur la forme comme c’est souvent le cas, mais sur le fond. La carto n’a pas un but esthétique mais doit permettre d’extraire des informations, de comprendre des tendances, des mouvements…et c’est à mon sens là que se trouve la véritable finalité de la cartographie.

    Aujourd’hui malheureusement, carto rime trop souvent avec démonstration technique, vous avez vu ma carto? balèze hein?

    A quoi sert de savoir faire une carto sans y adjoindre de commentaire?

    Conséquence, la cartographie reste pour beaucoup un “joujou pour informaticien”, d’ailleurs souvent indigeste pour les décideurs…

    En géographie, on disait, pas de carte sans commentaire…

    Une remarque sur ton travail à proprement parlé (si je puis encore me permettre).

    Ne penses-tu pas que le fait d’avoir choisi “en amont” les entreprises (donc des acteurs) qui TE semblaient “incontournables”, peut justement être un “biais”?

    Ne risquais-tu ainsi de “forcer” certains résultats en partant (non pas de termes génériques / généraux/ objectifs liés à l’IE) de noms d’acteurs choisis PAR TOI de manière subjective?

    Cela ne risque t’il pas de fausser un peu l’objectivité de tes résultats?

    Attention, pas besoin de me lancer des pierres-) je me pose juste la question de la pertinence de ce choix méthodologique.

    Mehdi.

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